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Canadian Pacific Railway Station
En 1878, Sir John A. MacDonald favorisa hardiment, avec la politique
nationale de son gouvernement, l’expansion du Canada en construisant
un chemin de fer transcontinental qui allait relier toutes les
régions du pays et encourager une colonisation rapide de
l’Ouest.
Les chefs de file politiques et commerciaux de Winnipeg se virent
donc dans l’obligation d’assurer un accès direct,
par quelque moyen que ce soit, à la ligne de chemins de
fer transcontinentale. Au départ, il fut envisagé de
faire passer la ligne par Selkirk mais Winnipeg avait déjà commencé à construire
des lignes de liaison et soumit une offre attrayante au CPR. Avec
ce que les spéculateurs déboutés de l’époque
qualifièrent de pot de vin, la Ville offrit au CPR, un terrain
pour une station, 300 000 $ pour un pont, 200 000 $ comptant et
un dégrèvement fiscal à perpétuité pour
qu’il établisse à Winnipeg sa ligne principale,
ses ateliers, ses dépôts et ses autres installations.
Le CPR accepta et le gouvernement alloua pour la station 270 hectares
au nord ouest de Point Douglas.
Au début, le CPR utilisa la station Manitoba and Southwestern
(Colonization) Railway (MSWR), située à l’angle
de la rue King et de l’avenue Sutherland. En 1881, il avait
construit sa propre station en bois, d’un étage et
demi, près de la rue Main et de l’avenue Point Douglas.
Deux ans plus tard, une plus vaste structure de 2 ½ étages
avec bureaux fut construite en briques solides pour la division
de l’Ouest. La structure de 1881 fut détruite par
un incendie et remplacée par une structure semblable.
Au cours des années 1890, le CPR n’avait plus le
monopole des transports ferroviaires dans les Prairies. Le Canadian
Northern and Grand Trunk Pacific lui faisait concurrence. Toutefois,
avec l’offensive d’immigration qu’entreprit le
gouvernement au milieu des années 1890, la colonisation
de l’Ouest s’accentua et Winnipeg et le CPR prospérèrent.
La compagnie commença à acheter des propriétés
avoisinantes et agrandit ses dépôts. En 1904, elle
dévoila les plans d’un grand hôtel et d’une
gare de quatre étages.
Les Maxwell Brothers de Montréal conçurent la nouvelle
station en briques rouges avec de claires pierres de Tyndall contrastantes.
L’intérieur comporte une vaste rotonde avec un plancher
terrazo en marbre blanc d’Italie et un plafond en voûte
en tonnelle supporté par d’importantes colonnes reposant
sur des bases de marbre.
Un ajout fut effectué en 1913 et en 1916, un toit en verre
fut installé au-dessus de la voie. Avec 17 trains par jour
en période d’affluence, la station demeure un lien
vital et coloré avec le passé de la ville
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