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Free Press Building
Le Free Press doit une partie de son succès au fait qu’il
existe depuis l’origine même de la communauté qu’il
dessert, rapportant fidèlement la croissance des Prairies
et la transformation des premières cabanes des colons en
une des plus grandes villes du Canada.
Connu sous le nom de Old Lady of Carlton Street, le Free Press
Building et son principal occupant ont reflété et
raconté l’évolution des Prairies. Débutant
humblement en 1872 comme un hebdomadaire, le Free Press a grandi
et s’est épanoui au cours des années 1890 et
au début des années 1900 pour devenir une puissante
voix de l’Ouest canadien. De tous les quotidiens publiés à Winnipeg,
le Free Press fut le seul à survivre cette période
et à prospérer commercialement. Ce succès
des premiers jours est sans aucun doute dû à W.F.
Luxton, propriétaire initial et rédacteur en chef
ainsi qu’à son associé John A. Kenny.
L’entreprise occupa tout d’abord un édifice
en bois sur la rue Main à Point Douglas. En 1874, elle déménagea
dans un building en brique de la rue Main, près de l’avenue
St.Mary. Une croissance soutenue du tirage et l’achat de
plus petites publications forcèrent l’entreprise à déménager à trois
reprises en 1882 dans le Newspaper Row, en 1900 sur l’avenue
McDermot et enfin en 1905 sur l’avenue Portage, au coin de
la rue Garry.
Deux développements importants contribuèrent au
succès du Free Press et à son expansion comme l’un
des plus grands journaux du Canada. Tout d’abord, l’acquisition
du journal par Sir Clifford Sifton, un puissant ministre du Cabinet
de Sir Wilfrid Laurier, et reconnu comme l’un des patriarches
de l’Ouest canadien. L’autre, fut la décision
de Sifton d’engager John W. Dafoe comme rédacteur
en chef et E.H. Macklin comme Directeur général commercial.
À la mitan des années 1920, les Sifton commencèrent à étendre
leur empire de presse. En 1953, les deux fils de Clifford Sifton
se partagèrent les actions de la famille dans les journaux
et les stations de radio. Victor, l’éditeur du Free
Press, forma la Free Press Publications avec le groupe Max Bell.
Ce fut, dans les années 1970, la chaîne de journaux
de langue anglaise ayant le plus fort tirage au pays.
En 1980, la FP Publications passa aux mains de la compagnie Thompson
Newspapers. L’éditorial et l’impression furent
informatisés au cours des années 1970. En 1991, le
besoin d’équipement plus moderne et d’un nouvel édifice
amena le journal à se re-localiser dans un parc industriel,
au nord-ouest de Winnipeg, rompant sa longue association physique
avec le quartier commercial du centre ville.
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