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Annexe au Pavillon Ryan
Ce bâtiment, qui servit d’entrepôt et de bureaux,
fut un des derniers investissements importants au centre-ville
effectué par l’entrepreneur et politicien Thomas Ryan
pour répondre aux besoins toujours croissant de son commerce
de vente de chaussures.
Après être arrivé de Perth en Ontario en 1874,
M. Ryan géra son entreprise à partir d’une
boutique de bois du côté ouest de la rue Main entre
ce qui est aujourd’hui les rues Bannatyne et William. Il
avait d’abord formé un partenariat avec McFarlane,
mais quelques années plus tard il en devint l’unique
propriétaire exploitant une société d’importation
qui , à son apogée, s’étendait de la
Tête des Grands Lacs à la Côte ouest.
Ryan fit construire un édifice de pierre orné de
quatre étages au 492, rue Main en 1883. Ses trois frères,
Michael, James et George se joignirent à son entreprise
mais, à la longue, il vendit son commerce de détail à George
et déménagea ses opérations de grossiste à l’ouest
dans le quartier des entrepôts. Il mit pignon brièvement
sur la rue Princess et l’avenue Market avant de faire construire
un nouvel édifice à l’angle sud-ouest de la
rue King et de l’avenue Bannatyne en 1895. En 1906-1907,
il déménagea dans de plus grands entrepôts,
y compris l’annexe, situés au 44, rue Princess près
de l’avenue Notre Dame.
Membre actif de sa communauté, M. Ryan fut conseiller municipal
de 1885 à 1888 et devint maire en 1889. Pendant son mandat,
il s’attaqua à la réputation immonde de la
ville de Winnipeg. En 1881, des saoulards avaient massacré une
bande d’indiens à Cypress Hills et le juge en chef
de la Cour du Banc de la Reine, le juge Wood, avait interdit toute
vente d’alcool dans le Nord-ouest.
La ville frontalière de Winnipeg, dernière ville
où l’on pouvait légalement se procurer de l’alcool
avant de se rendre dans le Nord-ouest, devint alors un paradis
pour les contrebandiers. Surgirent ici et là des bars, des
maisons de prostitution et des salles de billards. Comme maire
de la ville, M. Ryan fit respecter des lois dominicales sévères,
mettant un frein aux activités illégales de plusieurs
propriétaires de saloon, et Winnipeg regagna lentement une
réputation plus saine. La société Ryan et
Compagnie cessa ses opérations à la retraite de M.
Ryan en 1928.
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