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Édifice de la Union Tower
La Union Trust Tower est un exemple typique du style gratte-ciel
de Chicago, occupant un espace exceptionnellement long et étroit à l’angle
de l’avenue Lombard et de la rue Main. Ce site en coin illustre
la forme longue et étroite des lots que les premiers colons établissaient
en bandes étroites depuis la Rivière Rouge.
Elle fut construite pour l’Union Trust Co., une société financière
basée à Toronto. La construction à charpente
d’acier et de béton, avec du terra cotta aux étages
supérieurs et du marbre aux deux premiers étages,
est de style Renaissance italienne. Les cadres des fenêtres
et des portes sont en bronze. À l’intérieur,
le hall bancaire est fini de marbre et de bronze et comporte une
mezzanine.
La Union Trust Co. connut des difficultés en 1941 et l’édifice
fut acheté en 1946-1947 par la Compagnie d’assurance-vie
Great-West. La corniche initiale fut enlevée en 1953. Cet édifice
de treize étages est redevenu une banque avec divers bureaux
commerciaux aux étages supérieurs.
C’était le site du magasin de A.G.B Bannatyne et ce fut autour
de son poêle que fut fondé en 1864 la première Loge maçonnique
de la colonie de la Rivière Rouge. En 1882 le Nares Block fut construit
en briques mais s’est écroulé en 1911 lors de la construction
de la Banque de Commerce voisine.
L’architecte John D. Atchison a nettement influencé l’urbanisme
de la ville lors de l’expansion du début du vingtième
siècle. Il s’est formé à Chicago auprès
de la firme Jenney and Mundie , architectes reconnus comme pionniers
de la construction de gratte-ciel à charpente d’acier.
Construite sur vingt-six énormes pieux de béton enfoncés
de soixante-cinq pieds jusqu’à la couche rocheuse,
la structure était bâtie sur une charpente d’acier.
L’édifice est particulièrement important non
seulement à cause de son emplacement qui s’inscrit
dans le panorama de l’avenue Lombard et de la rue Main mais
encore parce qu’il illustre le rôle primordial que
Winnipeg a joué dans le développement commercial
de l’Ouest. Malgré la corniche manquante, l’extérieur
inspiré du style Sullivanesque, est encore bien conservé.
La corniche s’est partiellement effondrée en 1953 à cause
de l’érosion du béton de mâchefer par
les tiges d’armature. Le parapet a été reconstruit,
doublé de stucco à l’intérieur et recouvert
de plâtre à l’extérieur. Le rez-de-chaussée,
fini en marbre sculpté et en cuivre, et orné de gypseries
finement détaillées, est toujours en quasi-parfaite
condition.
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